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Entrepreneurs Inspirants| Réflexions

La crise comme une opportunité avec Laurent Proulx

La crise comme une opportunité

Savoir s’adapter est l’une des plus grandes forces de l’entrepreneur. Le contexte actuel amène à repenser nos façons de faire, à innover et à se dépasser. Ce n’est toutefois pas toujours évident. Nous n’avons qu’à penser au milieu de la restauration qui se remet des nombreuses fermetures de 2020 tout en se faufilant à travers la pénurie de main-d’œuvre.

Dans cet article, nous voulions parler d’espoir et de ténacité. Et donc, vous présenter un entrepreneur d’exception qui ne s’est pas laissé arrêter par la pandémie et qui a même réussi à saisir les opportunités de la situation. Laurent Proulx est président du Groupe Le Canadien et diplômé de la cohorte Émergence G4. Laissez-nous vous raconter son histoire à succès.

Suivre son instinct et ses ambitions

Laurent était déjà engagé dans un processus de négociation pour acheter un deuxième restaurant en septembre 2019. Avec l’arrivée de la pandémie, toutes les raisons étaient bonnes pour abandonner, mais il a tenu bon. Mieux encore, il a osé foncer et procéder à plusieurs acquisitions. En mai 2020, il a débuté avec la prise de possession du restaurant Le Vieux St-Charles. «J’ai acheté un restaurant qui était donc fermé! Ma banque ne comprenait pas, mais j’ai rappelé mes équipes en cherchant une façon de s’organiser.» Il a osé prendre un risque pour suivre son instinct et ses ambitions.

Se réinventer

«Pour m’adapter aux mesures en place, j’ai ramené la mode des drive in en auto. On a rempli le stationnement une bonne partie de l’été.» En discutant avec d’autres restaurateurs de cette initiative, Laurent entrevoit une nouvelle opportunité: celle d’investir dans un autre restaurant, Le JUCEP. Il finit par acheter des actions dans celui-ci en incluant dans l’entente un plan de relève. En d’autres mots, il a su transformer une situation où il fallait se réinventer pour finalement s’en servir comme une opportunité de croissance.

Attraper les opportunités

Pendant que le Québec ressentait toujours les coups de la pandémie, Laurent a décidé d’acheter un nouveau restaurant, Le Vi-Lain. Il l’a restructuré tout en conservant les employés déjà en place. Puis, durant la même période, un suivant s’ajoute à la liste, Le Pignon. Les acquisitions s’enchaînent pour le Groupe Canadien même en pleine pandémie. «Je pense que dans chaque crise il y a des opportunités à saisir. Nous avons eu des moments difficiles en restauration, mais ceux qui passent à travers ceux-ci en ressortent plus forts.»

Un effet d’attraction, mais surtout une mémoire sans faille

Un gestionnaire doit pouvoir s’entourer des meilleures personnes pour être bien accompagné au quotidien. En discutant avec plusieurs entrepreneurs, nous réalisons que c’est probablement l’un des piliers qui a le plus d’influence sur tout le reste. «L’EEB m’a appris à bien m’entourer. Mon institution financière m’a fait confiance et j’ai une très bonne directrice de comptes sur qui m’appuyer.»

Ce concept s’applique aussi au sein des équipes. Bien s’entourer, c’est avoir les bonnes personnes aux bons endroits. «Il faut pouvoir gagner la confiance de ses employés, les impliquer et les informer. Nous avons une philosophie de portes ouvertes, tout est sur la table et tout est sujet à questionnement ou à amélioration.» Même s’il n’est pas dans les opérations, Laurent demeure près des gens et il passe les voir au moins une fois par semaine. «On valorise le contact humain et le sentiment de famille. Je prends de leurs nouvelles et je sais quand ça va moins bien. Nous avons beaucoup de considération pour eux.» Plus encore, Laurent connaît même le nom de ses 125 employés.

Avoir des idées de grandeurs en pleine pandémie, ce n’est pas évident, mais cette capacité à voir le positif et les opportunités distingue les entrepreneurs qui savent voir grand. C’est cette vision et cette audace qui donnent envie de faire ce métier jour après jour.

Les 3 apprentissages de Laurent durant la pandémie

  • L’importance d’avoir des liquidités ou des actifs. L’entreprise a besoin d’un coussin en tout temps.
  • Prévoir des clauses pour avoir un moyen de négocier le bail en cas de force majeure, comme on peut le faire avec une banque.
  • Savoir gérer les risques, car notre industrie est fragile. Nous avons subi beaucoup de contrecoups à cause de la pandémie.