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Entrepreneurs Inspirants| Réflexions

La croissance à tout prix? avec Robert Michaud

Robert Michaud est entrepreneur-entraîneur, diplômé de la cohorte Élite C1 et président de Ramp-Art, une entreprise manufacturière existant depuis 34 ans au service des grands constructeurs de l’Est du Canada. Il a propulsé deux entreprises au sommet et pour lui, la croissance est partie intégrante de sa vision.

Le bonheur à travers la croissance

Vous vous demandez de quelle façon ce chef d’entreprise a pu assurer son désir de croissance tout en préservant son équipe? «D’abord, il faut avoir une pensée claire et connue de tous afin que les actions puissent s’aligner dans la même direction. Un rythme de croissance est très difficile à maintenir, il faut garder le momentum. Dans une année, il y a des moments plus intenses, mais pas toujours extrêmement intenses. On a besoin de ces vagues d’intensité pour se reposer et se reprendre en main. À un moment donné, j’ai décidé de ne plus surcharger l’équipe et de baisser mon pourcentage de croissance pour trouver le sweet spot

L’essentiel est de savoir viser la performance, mais aussi le bonheur. De là l’importance pour lui de mesurer pour mieux gérer. «J’ai appris à doser ma volonté de croissance pour le bonheur des employés.»

«Chez Ramp-Art, on innove en matière de ressources humaines et on travaille sur notre marque employeur. Avant, on mettait l’accent sur les réalisations plutôt que sur l’aspect humain et le niveau de bonheur.»

Incarner ses valeurs

Tout est basé sur leurs valeurs: l’authenticité, l’agilité, la collaboration et le bien-être collectif. L’entrepreneur construit autour de ce noyau. «Il y avait de bonnes bases, mais encore beaucoup à créer. Nous embauchons en fonction des valeurs. Elles sont connues et faciles à retenir, tout le monde s’en souvient et les adopte. Lorsque tu as une bonne équipe et que tu travailles sur le bien-être, cela donne des propriétés fortes et puissantes.»

Les nouvelles façons de faire des entreprises confirment que les valeurs humaines peuvent se trouver au centre des préoccupations des employeurs au même titre que la croissance. «Gérer la croissance, c’est une question de mentalité. Au même principe qu’un parcours à l’EEB, tu dois être ouvert. Ouvert aux changements sans trop de résistance. Ceux qui sont animés par la croissance vont avoir des attributs pour y faire face, tandis que d’autres vont rester dans leur zone de confort. C’est notre travail de s’assurer que les gens sont à la bonne place. De façon naturelle, ceux qui ne collent pas aux valeurs vont partir.»

On parle donc ici de culture d’entreprise, une culture forte et pérenne. Mais encore faut-il savoir que «la pérennité de l’entreprise se mesure par ses impacts sur son environnement, sur ses gens, sur sa collectivité et plus encore.»