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Entrepreneurs Inspirants

Podcast épisode 3 – Albert Dang-Vu

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Dans ce troisième épisode de la série podcast Entrepreneur: Être humain avant tout, Albert Dang-Vu soutient l’importance de s’entourer des bonnes personnes pour réaliser de grandes choses. Le co-président et Chef de la direction de Mirego explique comment avec résilience et persévérance, il s’est rendu où il est aujourd’hui.

Passionné, curieux et humain, Albert savait, dès un très jeune âge, qu’il voulait être un chef d’équipe. D’origine vietnamienne, il a été élevé dans un milieu où être deuxième n’était pas une option. Cette soif d’être premier, de ne pas abandonner l’a définitivement préparé à être l’entrepreneur qu’il est aujourd’hui. Se décrivant comme un décrocheur, il explique que « la motivation et la résilience font en sorte qu’on part des business, mais l’éducation nous permet d’éviter des erreurs ».

Albert explique que lui et quelques amis ont quitté Copernic pour fonder Mirego dans le but de créer leur propre endroit, avec des gens qu’ils apprécient et pour bâtir des choses qui sont utiles, qui servent à la communauté, aux clients et aux clients des clients. Dans le manifeste de Mirego, on peut y lire qu’il ne faut pas avoir peur des erreurs, car celles-ci coûtent cher. Albert nous explique que « si on n’essaie rien, on ne fait pas d’erreur. Donc si on n’essaie rien, on ne bâtit rien non plus ». On peut donc comprendre qu’il est important d’apprendre de ses erreurs, de vivre celles-ci comme des expériences et non comme des échecs.

Ayant aussi un côté «troublemaker», Albert aime questionner son équipe et apporter de nouvelles idées, ce qui apporte parfois son équipe à s’adapter, à devoir repenser leur manière de faire. Il continue en disant que dans notre société actuelle, « si ce n’est pas nous les troublemakers, quelqu’un d’autre va être le nôtre». Il termine l’entrevue en mentionnant que l’impact d’une équipe, que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle, c’est d’être entouré de bonnes personnes pour ensemble, accomplir de grandes choses.

Transcription du podcast

Tu peux bâtir les projects que tu veux, avoir toute sorte de client.

Mais l’important, c’est les relations qui vont rester, puis de bâtir une équipe, c’est de bâtir des relations, des gens qui ont des affinités, qui ont les mêmes objectifs et qui aiment ça réussir des choses ensemble.

Je suis Albert Dang-Vu, co-président et chef de la direction de Mirego.

Vous écoutez le podcast “Entrepreneurs, êtres humains avant tout”.

Je suis Marie-Pierre Guignard, de l’École d’entrepreneurship de Beauce, communément appelé l’EEB.

Mon rôle est de vous transmettre la magie de l’école en mettant à l’avant plan les humains qui la font vivre.

La mission de ce podcast, c’est de vous faire découvrir que les entrepreneurs sont d’abord humains avant tout.

On aimerait en savoir plus sur toi.

Donc tu vas nous dire c’est qui Albert Dang-Vu?

Albert Dang-Vu, c’est quelqu’un qui aime ça, s’entourer de gens intéressés et intéressants, passionnés et passionnants pour apprendre des choses.

C’est comme ça qu’on a bâti l’équipe de Mirego.

Et au-delà de ça, c’est papa de deux filles : Une de 10 ans, Mia et une de 6 ans, Rose.

Si tu devais décrire Miregot en quelques mots, comment est-ce que tu parlerais de ton entreprise?

Mirego c’est une équipe de gens trippeux qui accompagne.

les entreprises à se questionner sur le numérique.

Et on aide des entreprises à bâtir leur produit pour prospérer.

Comme on ne se connaît pas beaucoup, j’ai préparé des petites questions sympathiques du type brise glace.

Donc, tu vas répondre en quelques mots, ce qui vient en tête en premier.

– Tu es prêt? – Oui.

Si tu étais une couleur, laquelle serais-tu et pourquoi?

Je veux dire 2 couleurs, ai-je le droit?

Bleu, parce que c’est tranquille, c’est plaisir mais d’un autre côté, orange parce que ça bouge puis c’est jeune, ça a de l’énergie.

Si tu possédais un super pouvoir, ça serait quoi?

La téléportation, pour être partout et nul part en même temps.

C’est quoi la citation préférée?

“Stay Hungry, Stay Foolish” de Steve Jobs.

C’est quoi ta tradition familiale préférée?

De faire une fondue en famille avant de faire le sapin de Noël.

– C’est quoi ton sport favori? – Ça serait le ski et le vélo.

C’est quoi la première chose qui tu t’es acheté avec ta première paye?

Sûrement un gadget électronique.

– C’est quoi ton truc numéro 1 pour relaxer? – La méditation.

C’est quoi ton talent caché?

C’est de regarder quelqu’un puis dire à qui cette personne-là ressemble.

Si tu pouvais emmener qu’une seule chose sur une île déserte, ça ferait quoi?

Un Nintendo avec Zelda 1.

Qu’est ce que ça signifie pour toi, le mot Entreprendre?

D’avoir le courage d’essayer des choses.

Merci Albert!

On va maintenant rentrer dans la grande entrevue.

Alors, on va parler de tes moments forts, les moments qui ont orienté ta carrière.

On veut apprendre à connaître Albert, l’homme derrière l’entrepreneur.

– Tu es prêt? – Oui.

Pour commencer, dis-nous, c’est quoi les trois mots qui te décrivent le mieux?

Hum! Je dirais passionné, curieux et humain.

Quand tu étais enfant, quel métier aurais-tu voulu exercer?

Je voulais être chef d’équipe, dans une équipe de développement logiciels, surtout de jeux vidéo, pour faire Zelda 1.

Mais mes parents voulaient que je devienne médecin parce que pour eux, la famille vietnamienne, le côté médical était très important pour redonner.

Mais finalement, j’ai poursuivi dans l’informatique.

Est-ce que tu as senti une certaine pression familiale?

Est-ce que tu as eu besoin de t’affranchir à un certain moment?

Oui, j’ai eu beaucoup de pression familiale parce que chez les Vietnamiens, c’était important de travailler très fort, d’être le meilleur.

Il fallait être le premier et non le deuxième.

Donc, il fallait tout le temps performer.

On avait la pression à réussir puis à travailler très fort.

C’est ça, je pense qui a fait en sorte que je devienne entrepreneur aussi, par le fait même, parce que ça prend de la résilience, de l’énergie, de l’acharnement.

Ça prend des têtes dures pour partir des entreprises puis partir des projets.

Tu dis que tu possèdes un statut de Décrocheur.

Comment est-ce qu’on passe de Décrocheur à Entrepreneur?

Bon, le mot décrochage est toujours drôle, mais au fond, moi, pendant ma jeunesse, je voulais partir une business.

Puis c’est ça je voulais faire.

Donc, comme plusieurs entrepreneurs, on pense que tout s’apprend par nous-mêmes en essayant.

Finalement, ma mère m’a convaincue de poursuivre mes études.

Oui, j’ai pas terminé MBA, mais j’ai quand même étudié pas mal.

Je me suis rendu compte au fil du temps que c’est…

La motivation et la résilience, ça fait en sens qu’on part de business.

Mais l’éducation, ça nous permet d’éviter des erreurs.

Tu as quitté une entreprise pour en créer une autre, explique-moi qu’est-ce qui a motivé ta décision?

Car j’étais chez Copernic.

On avait une équipe de passionnés, une culture d’entreprise super forte d’innovation.

On se levait le matin pour aider notre équipe, compétitionner contre des plus gros joueurs dans l’industrie.

C’est David contre Goliath, puis on voulait toujours devenir meilleurs.

Par contre un moment donné, la compagnie s’est faite acheter et on est devenu une compagnie plus maintenance avec une intéressante culture qui n’a pas bien marché.

Donc c’était beaucoup de conflits, plus d’innovation.

Ça faisait en sorte qu’on se levait le matin, puis c’était difficile.

Puis on se rend compte que les gens ne partagent pas les mêmes valeurs que nous.

C’est difficile d’être motivé au fil du temps parce que ça va nous chercher au fond de soi-même.

Et c’est pour ça que moi et d’autres amis, on s’est dit, on allait partir Mirego pour bâtir notre propre endroit, rassembler des gens qu’on apprécie et bâtir des choses qui sont utiles et qui servent à la communauté, aux clients puis, aux clients des clients.

Intéressant. Parlant de culture justement dans le manifeste de Mirego.

On lit qu’il ne faut pas avoir peur des erreurs parce que les erreurs valent chères.

Comment est-ce que tu vois l’erreur personnellement?

Ben, j’en ai fait beaucoup d’erreurs, moi, dans le passé, puis j’en fais encore assurément.

Si on n’essaye pas des choses, on ne fera pas d’erreur.

Si on n’essaye pas des choses, on ne bâtit pas des choses non plus.

Si on fait une erreur, puis on apprend rien. C’est une vraie erreur.

Mais si on fait des erreurs, puis on a appris quelque chose, c’est une expérience, un apprentissage.

Quelle erreur t’a le mieux servi en affaires jusqu’à maintenant?

Il n’y a pas un exemple spécifique, je pense c’est un ensemble d’erreurs.

Mais nous, on s’est rendu compte à un moment donné

qu’on n’avait pas de comité consultatif et on a bâti un comité consultatif, qui nous a permis de mieux comprendre le côté gestion, mieux comprendre le côté croissance.

Puis ça nous a évité de faire plusieurs erreurs.

Donc de recul, je pense que de ne pas avoir de comité consultatif a été une erreur ou un oubli ou simplement un manque de connaissances à ce niveau-là.

Je pense que si on avait eu un comité consultatif à partir de jour 1 au lieu de l’avoir après 7, 8 ans, ça aurait été bien différent.

Est-ce que tu dirais que tu as un petit côté Trouble Maker?

Oui, j’ai un petit côté Trouble Maker parce que j’ai beaucoup d’idées.

Je veux démarrer plusieurs choses et je pose beaucoup de questions.

Puis, j’aime ça que les gens se requestionnent et moi-même, j’aime ça me requestionner.

Donc je pense que c’est important de nos jours de s’adapter, puis d’être un peu Trouble Maker.

Parce que la société, ça bouge vite de ce temps-ci, des industries, des compétiteurs et autres, ça bouge vite.

Donc, si ce n’est pas nous qui sommes nous-mêmes les Trouble Maker, il y a quelqu’un qui va être notre Trouble Maker.

Parlant d’innovation, qu’est-ce que ça signifie pour toi, le mot “innovation”?

Innovation, pour moi, c’est d’essayer de nouvelles choses, c’est de faire des choses différemment.

Ça n’est pas nécessairement technologique, mais c’est vraiment dans nos façons de faire.

On associe souvent l’innovation à la technologie, mais la technologie est un outil ou une façon pour innover en bout de ligne.

Est-ce que tu as un exemple d’une innovation dans une façon de faire que vous avez mis en place chez Mirego puis qui vous a bien servi?

Au lieu de prendre une mission comme les entreprises ont en général, qui est de bâtir un produit dans une industrie “wow”

autour de devenir les meilleurs dans ça ou ça.

Nous, on a décidé de prendre une mission plus humaine qui est autour de bâtir la meilleure équipe, le meilleur endroit où travailler et bâtir un monde meilleur.

Quand on parle de bâtir un monde meilleur, ce n’est pas de faire une fusée nécessairement, mais c’est juste d’améliorer la vie des gens dans notre équipe, des gens dans notre entourage, dans notre communauté.

Et d’améliorer la vie des clients et des clients des clients en bout de ligne, en créant des produits numériques.

Tu sembles accorder beaucoup d’importance au travail d’équipe.

Quel impact a la force d’une équipe tant dans ta vie personnelle que professionnelle?

Que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle, c’est important d’être entouré de bonnes personnes.

parce que si à la maison, on est pas une équipe, c’est sûr, c’est difficile de bâtir des belles choses, puis d’avoir une pérennité au fil du temps.

Puis c’est la même chose qui s’applique dans une entreprise.

Quand on gagne en équipe, on livre quelque chose, on bâtit quelque chose en équipe.

1. On peut bâtir des choses pas mal plus rapidement.

parce que les gens peuvent faire des choses différentes.

Il y a des expertises, des échanges et des apprentissages.

Ça fait en sorte qu’au delà de ce qu’on bâti, on livre, on bâti des relations aussi.

C’est ça, en bout de ligne, que quelqu’un m’avait dit quand j’ai parti Mirego.

C’est, “Tu peux partir les projets que tu veux, avoir toutes sortes de clients, mais l’important, c’est les relations qui vont rester”.

Puis de bâtir une équipe, c’est de bâtir des relations, des gens qui ont des mêmes affinités, puis ont les mêmes objectifs.

et qui aiment ça réussir des choses ensemble.

Waw!

Un de vos objectifs d’entreprise, c’est de bâtir un monde meilleur.

Quels gestes concrets est-ce que vous posez ou est-ce que tu poses dans le but d’y arriver?

Pour nous autres, bâtir un monde meilleur, ça veut dire plusieurs choses.

Ça veut dire s’assurer que notre équipe est bien traitée.

Que les gens soient heureux dans leur quotidien, que ce soit en faisant un suivi au niveau de la satisfaction de l’équipe, que ce soit au niveau du développement personnel.

À l’interne, c’est important pour nous de s’assurer que l’équipe va bien.

Si on regarde plus à l’externe, c’est sûr que bâtir un monde meilleur pour nos clients, c’est les aider à être compétitifs, innover, à faire les choses différemment, à atteindre leurs objectifs d’affaires.

Les gens viennent nous voir chez Mirego pour innover, puis bâtir un monde meilleur en repensant à leur modèle d’affaires.

Donc ce n’est pas juste de refaire quelque chose, c’est de le faire mieux, puis différemment.

Puis, dans la communauté, il y a quelques années, on a parti Mirego.org pour aider plusieurs secteurs, c’est-à-dire la famille, la jeunesse.

et l’entrepreneuriat social.

Hum! C’est super inspirant.

D’après toi, en tant qu’entreprise ou qu’entrepreneur, pourquoi c’est important de donner au suivant?

Si on en regarde historiquement, les gens dans le besoin étaient supportés par l’Église ou par le gouvernement.

Malheureusement, aujourd’hui, les gens vont moins à l’Église.

Le gouvernement diminue l’implication communautaire.

Puis quand on se rend compte des statistiques, c’est que le don moyen au Québec est très bas comparativement au reste du Canada.

Et je pense que c’est à travers des entreprises qui vont inspirer, bâtir une culture du don, une culture de la philanthropie, qu’on va réussir à améliorer la sort de notre collectivité

puis qu’on va augmenter le don moyen.

Il y a déjà beaucoup de compagnies qui donnent de la façon significative à chaque année.

Par contre, je pense qu’il faut sensibiliser les entrepreneurs de toutes tailles, d’entreprises à comprendre c’est quoi l’impact, à comprendre le manque à gagner au niveau des besoins de la société.

Je pense que dans notre mission d’entreprise, on veut pousser ça.

C’est pour ça que c’est important de redonner aux prochain.

Est ce qu’il y a quelque chose d’autre qui tu aimerais aborder, quelque chose qu’on n’a pas discutée mais tu trouverais important à dire?

Au Québec, on est chanceux en ce moment.

L’entrepreneuriat est très en hausse.

Il y a beaucoup de monde qui veulent partir des entreprises.

On est chanceux puisque c’est ça qui va bâtir le Québec de demain.

Et si on a plus d’entrepreneurs et ils sont mieux supportés, qui ont des gens qui les aident, par la bande, exemple via des comités consultatifs ou juste via du coaching, du mentorat.

Ça fait en sorte qu’on devient plus compétitif, qu’on donne les meilleures conditions aux gens et qu’on peut, par le fait même, mieux redonner au prochain.

Je pense qu’on est chanceux, puis il faut encourager ça.

Il faut continuer à démarrer des nouveaux projets.

Merci beaucoup, Albert.

On est vraiment content de t’avoir reçu sur le Podcast.

Merci.

Ce Podcast est une réalisation de l’École d’Entrepreneurship de Beauce qui, en 10 ans a changé la vie de plus de 1 000 entrepreneurs athlètes et plus de 130 entrepreneurs entraîneurs dans une approche unique qui contribue à devenir un meilleur entrepreneur, mais aussi une meilleure personne.