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Vie à l'EEB

Quand le ludique, l’impossible et la magie deviennent accessibles

Il y a un an, j’entrais à cette « École d’Entrepreneurship de Beauce », sans vraiment savoir dans quoi je m’embarquais.

Un apprentissage de soi-même avant tout, mais aussi un méchant brassage de cage.

Ça l’air ben beau vendre les billets pour les Canadiens, les Kings, le Cirque du Soleil, mais de l’extérieur c’est impossible de comprendre la responsabilité que ça impose à tes employés, tes clients, et surtout tes parents qui sont derrière ce bébé, Outbox, AXS, Outbox AXS, white label ticketing et toutes ces combinaisons partout dans le monde.

Des clients et promoteurs difficiles à satisfaire (ils sont eux-mêmes sous l’incroyable pression des risques financiers et de l’humeur des artistes), des messages dévastateurs (et souvent faux) sur des sites qui endommage ta réputation, du chialage… Les louanges sont rares. Des usagers qui détestent ce que toi et tes confrères/sœurs ont passé des années à construire.

Puis cette école en Beauce qui vient te donner une claque dans la face, et te fait rencontrer d’autres entrepreneurs, d’autres jeunes qui vivent la même pression que toi – d’être la relève, ou de réaliser tes rêves. Ils te montreront à quel point t’es chanceux d’avoir vécu un succès mondial.

Pendant ce temps, tu briseras des cœurs, des amitiés, et des souliers en t’entraînant pour le demi-marathon de l’EEB. Tout d’un coup, ton taux de productivité doublera parce que tu apprendras tes forces et tes faiblesses.

Ces gens de l’EEB changeront le parcours de ta vie. Pas seulement les 22 entrepreneurs-athlètes et entrepreneur-entraineurs avec toi, mais aussi quelques personnes clés.

Un « toi tu vas aller loin toi » d’un canon Québecois, et du support incroyable des gens qui croient en toi et veulent t’aider (pour pas que tu te plantes) dans le projet que tu auras présenté devant eux. Tu résisteras à ce changement, puis réaliseras par la suite qu’il est ton droit chemin, celui qui tu rêves depuis que tu as 4 ans.

Tu n’auras jamais autant pleuré. Des larmes de joie, des larmes de frustration, envers le fait que tu n’es pas à la hauteur de tes attentes.

Puis, les gens que tu as côtoyés seront là pour t’encourager. Ils seront comme de la gazoline sur du feu.

Quand tout ça sera fini, tu vas rentrer chez toi, seul dans la jungle, à t’asseoir dans ta cuisine, incapable de dormir, à écouter le silence, qui sera dérangé par le hum du frigidaire. Tu vas te demander, « what the fuck just happened ». Tu auras vécu un bouleversement, une épopée.

Soudainement, le ludique, l’impossible, la magie seront accessibles.

C’est à ton tour d’être inspirant, mais surtout d’être qui tu es.

Merci EEB et à cette cohorte G3.

Eric Olivier